Pour Halloween, on a cette année demandé aux chroniqueurs.euses de Cinématraque de nous raconter leur plus grosse flippe de cinéma. Ce peut être dedans l’écran, dedans la salle, etc. L’exercice d’écriture est libre, la question ouverte. Ici, c’est Gaël qui y répond. Pour lire tous les articles de ce cycle Halloween, cliquez ici.
Qu’est ce qui pourrait faire peur à un mâle blanc alpha comme moi ? Surtout pas Dark Water d’Hideo Nakata. Le genre de film qui me fait rester stoïque, et auquel je ne pense pas du tout lorsque je me retrouve seul dans un ascenseur en pleine nuit. Ma peau ne souffre d’aucun frisson à l’évocation de cette petite gamine en parka jaune qui veut faire un gros câlin à sa maman. D’ailleurs ce film n’a traumatisé personne et on ferait bien maintenant de l’oublier. Ne parlons plus de Dark Water. NE PARLONS PLUS DE DARK WATER. Merci.
Ceci étant dit, il y a tout de même des peurs enfantines qui me reviennent qui sont liées aux salles obscures. La première se situe dans une des rares salles d’art et d’essais de ma lointaine banlieue parisienne : Les Cinoches à Ris-Orangis. Je devais pas être bien grand, c’est un de mes premiers souvenirs de cinéma et ce n’est pas un film proprement dit. C’est une affiche. Une affiche qui trônait dans une des petites salles de ce cinéma, et que je m’attendais à voir à chaque fois que j’allais au cinéma avec ma mère. Je rentrais dans la salle et face à moi, un être d’une maigreur squelettique, et des doigts immenses avec des ongles horribles me regardait avant chaque séance. Que cela soit Le Grand Chemin de Jean-Loup Hubert, ou Fievel et le nouveau monde (Judy Freudberg et Tony Geiss), la même créature m’observait. C’est bien des années plus tard que je me suis décidé à voir le film qui mettait en vedette cette créature : Nosferatu de F. W. Murnau.
Parait-il qu’un peu plus tard et que j’étais devenu grand, ma mère m’a fait sortir d’un cinéma parce que j’avais été terrorisé par un film de Steven Spielberg, Indiana Jones et le temple maudit. Mais il ne faut pas la croire, c’est du genre à avoir peur devant Shining de Stanley Kubrick et Alien de Ridley Scott.
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