Kate : mourir n’attend pas

Mary Elizabeth Winstead qui continue de casser des dents ? On prend. Après avoir été The Huntress dans Birds of Prey (rôle qu’elle retrouverait dans le film HBO Max consacré à Black Canary, avec Jurnee Smolett-Bell), MEW MEW incarne une parfaite machine à tuer pour Netflix, dans Kate. Oui, on l’appelle MEW MEW, puisqu’elle m’attendrit beaucoup. Et encore plus quand le Festival de Deauville nous laisse un petit message vidéo de sa part lors de la présentation du film, à défaut d’avoir pu être présente. Il m’en faut peu. Pour beaucoup, Mew Mew, c’est Scott Pilgrim (que je n’ai toujours pas vu, mes excuses les plus plates). Pour moi, c’est Destination Finale 3. Et ouais, y’a quoi ?

Produit par le Monsieur Tatane d’Hollywood, David Leitch (John Wick et Atomic Blonde) et réalisé par M. Homme-Oui (puisqu’il est français), Cédric Nicolas-Troyan (Le Chasseur et la Reine des Glaces), Kate débarque sur Netflix ce vendredi 10 septembre. Mary Elizabeth Winstead y incarne une parfaite machine à tuer. À Tokyo, elle manque une cible pour la première fois : un yakuza. Empoisonnée, elle découvre qu’elle n’a plus que 24 heures à vivre. Une course contre la montre s’engage pour retrouver qui l’a condamnée, alors que son état se dégrade petit à petit. Sur le chemin, elle entraînera la fille de l’une de ses anciennes cibles…

Mood perpétuel.

Vu le synopsis, on a bien l’impression de faire face à un gloubiboulga de films d’action déjà existants. Spoiler alert : c’est le cas. L’empoisonnement et le déchaînement de violence, ça lorgne côté Hyper Tension (mais sans le côté nanardesque). Difficile aussi de ne pas penser au très récent Bloody Milkshake (sorti au cinéma en France mais sur Netflix dans beaucoup d’autres pays), où Karen Gillan se retrouvait aussi à sauver la fille d’une de ses précédentes victimes… en plus de cumuler d’autres ressorts scénaristiques (coucou le rôle du mentor, ici détenu par Woody Harrelson, à peu près autant en mode rien à foutre que l’affiche de Venom 2).

Passée une scène de poursuite en voiture qui nous rappelle les plus belles heures des cinématiques de la PlayStation 2, Kate enchaîne de réjouissantes scènes de tatanes à la violence exacerbée. Mew Mew fait couler du sang dans des décors immaculés de blanc, fout la merde dans un marché, utilise un défibrillateur en plein concert de pop japonaise. Bref, Mew Mew devrait être une héroïne d’action plus souvent (merci Gemini Man). Cédric Nicolas-Troyan n’oublie pas non plus que, malgré sa bravoure, son personnage se voit de plus en plus marqué par les blessures et l’avancée de l’empoisonnement. Les impacts, les bleus, on les compte. Bref, côté divertissement, Kate fait bel et bien le job pour vos prochaines soirées d’hiver. C’est juste qu’entre deux, ça parle un peu trop pour dire des trucs qu’on avait déjà compris.

Kate, de Cédric Nicolas-Troyan. Avec Mary Elizabeth Winstead, Woody Harrelson, Tadanobu Asano, Miyavi, Michiel Huisman, Miku Martineau, Jun Kunimura. Sortie française le 10 septembre sur Netflix. Présenté hors compétition lors de la 47e édition du Festival du Cinéma américain de Deauville.

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