On parle beaucoup en ce moment du travail des équipes d’effet spéciaux dans les gros blockbusters. Cinématraque va plus loin et vous montre les coulisses du cinéma français où les FX jouent aussi un rôle déterminant. Accrochez-vous voici, ce qui va suivre va vous étonner !
La moustache de Gégé
Dans le remake français de Wolverine (énorme succès au box-office), Gérard Depardieu avait bêtement rasé sa moustache suite à un concours de shots perdu contre un tonneau sans fond. Heureusement les équipes françaises d’effets spéciaux ont pu corriger cette faute de raccord en numérisant intégralement la belle moustache de Gérard. Chapeau bas, on n’aurait rien remarqué si on n’avait pas eu l’œil !
Les Petits mouchoirs, Camping, Barbecue, L’apéro, Le trou normand, Le repas du dimanche midi, le petit-déjeuner, Moules-Frites chez Mamie…
Peu de personnes savent que les scènes de repas demandent énormément des ressources CGI. Dès le début du cinéma français, les Frères Lumières avaient compris que les acteurs ne pouvaient supporter qu’une quantité limitée de nourriture en une journée sans se plaindre d’indigestion ou de prise de poids exagérée (sauf Gérard Depardieu).
Très vite, les besoins du cinéma en termes de disputes autour d’un poulet-frites, de moments d’amitié au-dessus- d’une fondue savoyarde et d’amour torride après un tournedos de canard rendirent l’utilisation des effets spéciaux indispensables. De nos jours, toutes les tables sont équipées d’un fond vert permettant de récréer en post-prod la boustifaille que nos acteurs (décidément très forts) font semblant de manger et de boire pendant les tournages. Bravo !
Catherine Deneuve
Ce n’est une surprise pour personne, mais l’exploit technique méritait de figurer dans cet article, Catherine Deneuve est évidemment entièrement numérisée depuis de nombreux films. Les experts ne s’accordent pas sur la date de la première utilisation de ce procédé. Jean-Michel Prison affirme même dans son célèbre ouvrage Les effets spéciaux : c’est bien mais pas trop qu’elle n’aurait jamais existé. Le mystère reste entier et le talent de nos techniciens resplendissant
Bacri, Jaoui et « l’affaire du dragon »
Les équipes d’effets spéciaux des films français réparent souvent les pires imprévus. Nous l’avons déjà vu avec la moustache de Wolverine (cf point 1). Ici, c’est dans le film Bacri/Jaoui que le pire s’était produit. Lors d’un dialogue primordial et émouvant entre les deux protagonistes du film (Jean-Pierre et Agnès), un dragon était passé inaperçu en arrière-plan gâchant totalement la force du plan. Heureusement que les équipes ont pu l’effacer totalement grâce à la magie du numérique. On arrive à se demander ce que deviendraient nos films préférés sans eux !