Second faux départ, hier. Cette fois, c’est à un casting de nouveaux que l’on assiste. Couteaux entre les dents, ils vont en découdre à leur tour pour gagner leur veste TopChef, qui leur permettra d’accéder aux cuisines TopChef, celles où des fours magiques peuvent les faire chialer.
« En terme d’adrénaline, c’est comparable à si tu sautais en parachute sans parachute », explique un candidat dans le teasing, récoltant ainsi haut la main la récompense suprême de la pire phrase d’accroche de tous les temps.
Ils sont divisés en deux groupes de 6, d’abord. Le premier groupe doit sublimer la tomate, sous la poigne de Ghislaine, qui montre l’exemple avec une recette filmée exceptionnelle, où elle dissèque la tomate puis la reconstruit, si précisément que l’on se demande pourquoi elle ne l’a pas foutue telle quelle dans l’assiette.
Les candidats ?
Eh bien…
Comment dire…
Jennifer a 28 ans, et, je vous rassure, s’est qualifiée à l’issue de cette première émission pour elle. Non sans mal, avec certainement un petit coup de pouce du destin (= de la prod’ à la langue pendue et consciente de son audimat bobeauf, à la recherche de la meuf idéale : bonnasse qui fait de la cuisine), acquérant ainsi son ticket pour la Une d’Entrevue de mars 2014.
Lorsqu’elle sublime les tomates, Jenifer séduit Ghislaine, qui la retient dans ses deux plats favoris. Le téléspectateur, pris d’un élan d’amour, louangera, une fois n’est pas coutume, la gentille Ghislaine, avant de recommencer à l’insulter quelques minutes plus tard, lorsqu’au lieu de choisir la belle, elle offrira la blouse à un véritable guerrier, Jordan.
Venu tout droit de son CAP cuisine, le ténébreux jeune homme, en chipant la blouse au nez et à la barbe de tous les autres wanabee laisse la possibilité de deux hypothèses :
– Ghislaine a des goûts de chiottes ;
– les étoiles, le travail, l’expérience, ça ne vaut pas grand chose lorsqu’il s’agit de sublimer des tomates. Et toi, chez toi, tu peux sublimer des tomates, bien mieux que les chefs étoilés. Il suffit d’un peu de culot.
En milieu d’épreuve, les candidats ont tout de même eu la visite de Jean-François Piège, qui leur a lancé un défi, dont on aurait pu penser étant donné l’aspect stressant du montage qu’il allait s’agir de sublimer un de ses molards qu’il allait gracieusement déposer dans chaque assiette.
Non, ce que les candidats doivent faire, cette fois, c’est à l’aide d’un blanc de poulet, faire goûter au chef Piège un goût qu’il n’avait jusqu’ici jamais goûté. Je vous dispenserai de toutes mes blagues scatophiles (même si c’eut marché). C’est une québécoise qui a gagné, mais c’est pas étonnant, vu ce qu’ils bouffent là-bas.
Ci-dessous, la spécialité culinaire du Québec, la poutine :
Non, franchement, une Québécoise qui gagnerait Top Chef, c’est comme un normalien qui gagnerait Loft Story.
Il était 22h, et l’on n’avait donc vu que 6 candidats sur les 12, et on n’en avait qualifié que 2 sur 10.
Il fallait que j’appelle ma cheffe pour lui annoncer que j’aurais peut-être du retard au boulot le lendemain, pas par la faute d’un manque de sommeil, mais parce qu’à 9h30, l’émission ne serait peut-être pas terminée.
Le 2e groupe est fait de personnalités plus marquées : il y a là des Belges, des roux et une meuf avec une voix de crécelle. L’idée, c’est de faire un plat sucré avec des légumes. Hmmm dis-le tu salives à l’idée d’une charlotte aux poireaux, ou encore d’une religieuse aux artichauts.
Bref, c’est l’épreuve à la con, puisque quand tu regardes une émission de cuisine, c’est parce que t’as que des pâtes à l’appart, et que tu veux t’imaginer en train de manger des trucs bons.
Christian Constant interrompt l’épreuve pour qu’on lui file des sucettes, en échange de quoi il offre une blouse (aucune allusion sexuelle), et deux candidats se voient qualifiés pour la semaine prochaine à l’issue de ces deux épreuves.
Il est 23h, les yeux piquent et il reste à qualifier 6 personnes. Café.
L’épreuve, c’est celle du trompe l’oeil. L’idée étant de faire un plat qu’on croit pas que ça a le goût que ça a. Exemple, tu fais un plat qui ressemble à de la merde mais en fait c’est de la purée d’aubergines.
« Ah ça c’est vraiment étonnant et gourmand. »
Évidemment, les candidats ont moins d’idées que moi, mais chacun y va de sa proposition, pour transformer la choucroute en un plat sucré, etc. A l’issue de l’épreuve, deux candidats partent :
– Julien, d’abord, parce qu’ils étaient deux Julien et qu’on aurait eu du mal à s’y retrouver.
– Dieuveil, ensuite, qui ne sera pas le premier africain à gagner Top Chef. Il quitte les cuisine avec un grand sourire, marque qu’il sera par contre le premier candidat heureux de se casser de cette émission, mais aussi le candidat le plus SWAG de tous les temps.
Pour relire le résumé de l’épisode 1, cliquez ici