La French, quelque part entre Julie Lescaut et Les Affranchis

Commençons par une analyse picturale façon Philippe Rouyer dans Le Cercle, parce que j’ai fait une option cinéma au collège. Passe ta souris sur l’image pour découvrir mes décryptages de mise en scène, ainsi tu en apprendras beaucoup, et tu pourras écrire sur ton CV « pourrait vous en dire beaucoup sur les rouages d’un plan, a été initié par un mec de Cinématraque qui touche vraiment sa bille et pour cause, il a fait option cinéma au collège ».

Jean Dujardin et Gilles Lellouche. Ca devient relou, ce binôme à la noix. Ca me fait un peu penser à la meuf parfaite dont t’invites la copine moche à chaque soirée que t’organises, parce que comme ça t’es sûr d’avoir la belle. – Faut vraiment qu’on ait Dujardin. – Ouais mais Lellouche, tu sais bien qu’il ne veut rien faire sans lui… On lui file quoi comme rôle ? – T’inquiète, on va trouver. Dans quelques mois, ça devrait selon mes calculs donner ça. Dans La French, Gilles Lellouche joue le rôle d’un mec méga-vénère, grand chef de la French Connection qui voit Jean Dujardin en juge pas commode s’attaquer au dossier. Histoire vraie, donc, et avénement d’un grand acteur en la personne de Lellouche.  

Non, franchement, si l’adage d’Hitchcock est véridique, à savoir que plus le méchant l’est, plus le film est réussi, alors La French est un putain de navet comme on n’en a pas beaucoup vu cette année. Pourtant, tout n’est pas à jeter, dans le film de Cédric Jimenez. A commencer par Dujardin, qui quelques mois après sa ridicule prestation chez Martin Scorsese remonte à la surface, livrant une prestation des plus honnêtes dans le rôle du juge Michel. Son jeu, dans la lignée d’un Lino Ventura, insuffle au film un salutaire souffle de « film de gangsters à l’ancienne », genre dont mon père m’abreuvait toute ma jeunesse et qui, je l’avoue, m’avait pas mal manqué. C’était le samedi soir, on mettait un film avec Lino Ventura, qui souvent était Les Barbouzes, et je mangeais des cacahuètes sur le canapé en faisant semblant d’avoir un flingue dans ma poche. Alors évidemment, me direz-vous, « t’es bien gentil avec tes films de gangsters à l’ancienne, mais avant y avait Audiard ». Oui, vous répondrais-je. Et n’ayant pas de contre-argument, je ne pourrai que vous demander de ne pas me tutoyer, parce qu’on n’a pas élevé les cochons ensemble, et vous vanter ensuite les mérites d’une narration efficace, dans La French, assez irréprochable pour peu que l’on accepte des dialogues « à la façon de quoique en beaucoup moins bien ».

"Chérie, j'ai trouvé une putain d'idée de punchline, t'en penses quoi ?" un mec payé pour écrire des scénarii
« Chérie, j’ai trouvé une putain d’idée de punchline, t’en penses quoi ? » : Un mec payé pour écrire des scénarii

  Il n’y a, vous l’aurez compris étant donnée la vacuité de cet article, vraiment pas grand chose d’autre à dire à propos de La French que vous ne sachiez déjà, vous, avides de bandes-annonces que vous êtes, petits saligots qui vous faites votre opinion en quelques secondes d’extraits. C’est de votre faute si les comédies qui sortent ces temps-ci lâchent tous leurs gags dans les teasers. Bon, là, en l’occurrence, avec La French, le film est exactement à l’image de ce que vous pensez qu’il sera. Aussi, voici une grille qui – oui, j’innove en la matière, je teste des trucs, et suis disponible pour donner des interview sur la critique de demain – vous donnera en avant-première la critique que vous ferez du film en sortant de celui-ci, selon votre profil cinéphile et grâce à des algorithmes que vous ne comprendriez pas. Pour savoir ce que vous allez penser de La French, donc, passez votre souris sur votre film préféré parmi ces quatre-ci sortis cette année.

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3 thoughts on “La French, quelque part entre Julie Lescaut et Les Affranchis

  1. j’adoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooore Dzibz !
    Vive la French, qui nous le fait délirer, c’est toujours ça que les allemands n’auront pas.

  2. Dites donc jeune homme, vous m’expliquez ce qu’est un « saligot » ? C’est un saligaud qui aime la purée auvergnate, je suppose ?

  3. Assez drôle votre approche du film 🙂 J’aime bien l’idée des images commentées.

    Bon par contre vous m’avez complètement découragé – déjà que je n’étais guère motivé.

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