« Quelle idée géniale que d’aller faire un film d’angoisse claustrophobe avec des monstres », s’écriait Neil Marshall en 2005, pour le plus grand plaisir de spectateurs traumatisés à vie ensuite (The Descent).
« Quelle idée géniale que d’aller refaire un film d’angoisse claustrophobe avec des monstres », s’écria John Eric Dowdle il y a quelques mois (Cacacombes).
Catacombes, c’est l’histoire d’une meuf de 28 ans, dont je ne me rappelle plus le prénom, plutôt jolie, et qui commence le film en énumérant ses diplômes, que même à 75 ans le plus compétent des académiciens n’a pas. Après environ 24 doctorats, la meuf a décidé d’apprendre 38 langues mortes, parce que l’histoire c’est franchement cool, explique-t-elle face caméra. Je vais appeler la demoiselle Wikipédia.
Cette culture sans faille la pousse à faire des trucs à la con, comme par exemple aller dans les catacombes de Paris à la recherche de la pierre philosophale qui, comme chacun le sait, est cachée sous la Tour Eiffel, permet de vivre éternellement et de visiter les catacombes. Elle s’entoure pour ce faire d’un groupe de blaireaux bilingues, GoPro accrochées sur les casque.
De « Ah, je suis coincé dans un trou » en « Putain, mais vous voyez pas qu’on tourne en rond ? », le film n’invente rien d’exceptionnel, jouant sur la claustrophobie présumée du spectateur. Perso, je suis claustrophobe de niveau 3, ce qui signifie que j’aurais peur si l’on m’enfermait dans un cercueil et qu’on m’ensevelissait. Pour autant, ce film m’a procuré une peur de niveau 2, équivalente à celle qu’il n’y ait plus de shampoing dans l’emballage au moment où je le retourne sous la douche. Mais que j’ai déjà les cheveux mouillés (sinon, c’est niveau 1).
On navigue dans les catacombes parisiennes (qui ressemblent d’ailleurs vachement à des studios de cinéma, se diront les spécialistes), de connerie en connerie, avec des personnages qui parlent dans toutes les langues mais sont pas foutus de se barrer en courant lorsqu’ils voient des trucs chelous.
Pour satisfaire les VRAIS GAILLARDS de 14 ans, le film regorge de jumpscares idéaux pour prendre son accompagnateur(trice) craintif(ve) dans les bras lorsqu’il(elle) sursaute.
Ex : « Oh putain, je ne l’avais pas vu venir ce gros monstre. »
Pour résumer, Catacombes n’est pas un film qui vous plaira, mais allez le voir pour apprendre des choses sur la pierre philosophale, son utilisation pour guérir les plaies (bien frotter), ses dangers (galère d’aller la chercher…) et ses limites (on ne peut pas ressusciter les morts avec).
Catacombes, John Erick Dowdle, avec Perdita Weeks, Ben Feldman, Edwin Hodge, Etats-Unis, 1h33.
Dommage que vous prouviez une parfaite méconnaissance du sujet avec cette petite phrase « (qui ressemblent d’ailleurs vachement à des studios de cinéma, se diront les spécialistes) » car, malheureusement pour vous, au moins la moitié si ce n’est les 2/3 des plans souterrains sont bien filmés sous Paris.
Bon, sinon, le film est effectivement de la daube.
« équivalente à celle qu’il n’y ait plus de shampoing dans l’emballage au moment où je le retourne sous la douche »
Hum … syntaxe française niveau 1
Ca y est, je sais qui vous êtes !
Toujours aussi vénère depuis Vertigo ?
😉
Je ne sais pas si j’irai voir le film, mais cette critique m’a bien fait rire, en tous cas !