Le titre comme la bande-annonce de ce documentaire d’Olivier Peyon semblaient annoncer, avec un premier degré très assumé, une sorte de mise à plat du fameux « problème », voire, souvent, « complexe » des mathématiques rencontré par bon nombre d’élèves dans les classes, et ce de la maternelle jusqu’aux études supérieures.
Pourquoi les mathématiques font-elles si peur ? Pourquoi sont-elles, aussi régulièrement qu’à tort, érigées en étalon de l’intelligence au sens large ? Le cercle vicieux est connu : comme le fait de ne pas comprendre un problème mathématique est souvent matière à risée (encore faudrait-il que ceux qui rient l’aient, eux, compris), et que, par ailleurs, il est rare de pouvoir comprendre ledit problème en un seul coup d’oeil, la méthode la plus simple est la fuite ; ne pas se confronter au problème est la meilleure manière de ne pas se poser la question de sa compréhension. Et comme, depuis le collège, le programme de chaque année se construit sur les fondations des années précédentes, les lacunes s’empilent très rapidement, et on peut vite avoir l’impression d’être perdu, ou pire, d’être « nul ». Parfois, des élèves qui ont de très mauvais résultats scolaires en maths s’avèrent avoir un très bon fonctionnement logique, et pourront résoudre des problèmes complexes, dès lors qu’ils seront présentés de façon ludique, et non plus inextricablement liés à une note sur 20, aussi effrayante que risible.
Par ailleurs, la question posée par les élèves récalcitrants à la pensée mathématique (telle qu’enseignée au collège et au lycée) est celle de l’intérêt de la matière ; or, les mathématiques se trouvent à la base du fonctionnement de la société, et rare sont les métiers, ou même les gestes de la vie courante, qui n’y font pas appel : savoir calculer la monnaie que l’on va nous rendre chez le marchand, tracer des angles droits lorsqu’on pose un plancher, calculer les probabilités lors d’un poker entre amis… Sans parler, bien évidemment, des explications du monde physique qui découlent directement des mathématiques (mouvement des planètes, propagation de la lumière, etc…).
Face à ces problématiques, le film semblait donc s’être fixé comme objectif de permettre de comprendre, plus précisément, ce problème d’image, et même de réputation, des mathématiques. Le pari n’est que partiellement réussi, notamment car le documentaire ne parvient pas à se fixer un cadre strict, ni une progression construite. Après une série d’interviews (très bien filmées du reste) d’étudiants parlant de leur rapport aux mathématiques, le film part sur les traces des grands chercheurs contemporains : à San Francisco, en Inde lors de la remise de la médaille Fields (plus prestigieuse récompense dans cette matière, donnée à des chercheurs de moins de 40 ans), ou lors du renommé séminaire annuel à Oberwolfach, en Allemagne, Olivier Peyon filme le quotidien de ces hommes et femmes qui dédient leur vie à la recherche mathématique – un domaine aussi obscur que prestigieux, et où les salaires sont ridiculement faibles en comparaison des applications que peut faire le monde moderne de certains résultats (de la bombe jusqu’à la finance).
La réalisation du film est très soignée, le montage également, et il faut avouer qu’une certaine fascination se dégage devant les visages concentrés des chercheurs, butant sur un problème insolvable, ou s’éclairant face à la beauté (le mot est, parmi les matheux, très utilisé) d’une théorie. Le problème, c’est qu’Olivier Peyon ne s’est pas appliqué à tenter de décortiquer une démonstration, ou même de comprendre d’où peut venir le blocage des jeunes, et comment le surpasser. Si bien que le spectateur lambda (que je désigne volontairement ici par cette expression, elle aussi issue des mathématiques, lambda, la lettre « l » en grec, étant ici synonyme de « quelconque ») est tenu à distance de ce monde de la recherche qui lui apparaîtra opaque. Quant à l’élève en difficulté, il ressortira sans doute de la salle avec plus de questions que lorsqu’il était entré. Dans l’absolu, c’est souvent une bonne chose à attendre d’un film ; mais dans le cas présent, cela témoigne peut-être d’un abandon partiel de l’explication de Comment j’ai détesté les maths… Au profit d’une explication de Comment fonctionne le monde de la recherche mathématique ; ce qui n’est pas moins intéressant, mais qui risque de décevoir les spectateurs mal aiguillés par une bande-annonce trompeuse.
Comment j’ai détesté les maths, Olivier Peyon, avec Cédric Villani, François Sauvageot, Anne Siety, France, 1h43.
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