Resident Evil 5 : j’peux pas, j’ai Playstation.

Dans mes moments de désœuvrement, je justifie mon inactivité en allant regarder le calendrier des sorties de films sur Allociné. Objectif du jour : atteindre janvier 2013. Cela devrait me prendre une bonne heure… Et là, stop. À la date du 26 septembre, Resident Evil : Retribution. Une fois encore, Paul W.S. Anderson et Milla Jovovich – sur l’affiche, avec un flingue de plus en plus énorme – sévissent.

En 2002, après le four du premier, on se disait que, sans doute, on n’aurait plus à supporter ces films faisant l’effet inverse d’un Doliprane le lendemain d’une série de barres parallèles. Dix ans plus tard : cinq films. N’en ayant vu aucun, je me lance donc dans l’intégrale des bande-annonces. Ne m’en demandez pas plus… Dix longues minutes où s’enchaînent les mêmes plans : grands écarts de Milla Jovovich, zombies sous toutes leurs formes – humaine, évidemment, mais aussi sous celles d’un doberman écorché (ou pas) ou de corbeaux, contaminés à force d’en manger (Hitchcock, tu nous entends ?), et la même phrase, lassante à la longue : « Je m’appelle Alice« . En comparaison, la pub du fournisseur internet semble un chef-d’oeuvre de sobriété. Les scénaristes doivent les écrire le soir de la finale du Super Bowl, une bière à la main, en faisant du copier/coller à partir des anciens scénarii fournis par le studio, tout en visionnant Universal Soldier.

Je m’imagine dans une salle de cinéma ; déjà, j’angoisse : je me vois avec un compteur à la main, pour dénombrer les ralentis en bullet time sortant du four à micro-ondes. De plus, depuis les premiers épisodes, la 3D est arrivée – malheur pour les yeux et les tonnes de balles qui nous arrivent dessus, en plus des dialogues évoquant de pseudo complots interplanétaires, menés par une très vilaine entreprise, Ombrella, responsable d’avoir répandu un virus. Seule Alice est « la clé« , car elle est immunisée, et peut donc sauver l’Humanité. Cinq films pour ça !

J’oubliais une question primordiale : le zombie. On est décidément loin du jeux vidéo éponyme, sorti en 1997. Une sacré surprise, à l’époque. On s’enfermait avec les copains dans le noir, on allumait le PC : le résultat était garanti. Comme une impression de renouer avec la peur de la première vision des Griffes de la Nuit. Je me rappelle mon frère, devant le PC familial, dans le salon. On regardait un film avec mes parents, on l’entendait crier – mes parents n’en pouvaient plus. Le jeu a été banni du salon… Et ne parlons pas de la sortie du deuxième opus, pire que le premier…

Avant de retourner à mes activités, je conseille à Paul W.S. Anderson, avant d’écrire son prochain scénario, de regarder les films de George A. Romero – pour s’inspirer d’un sommet du genre – ou le remake de Zack Snyder, L’Armée des Morts, qui mérite le détour. Ou de lire la BD Walking Dead, ou de revoir le Vaudou de Jacques Tourneur. Ou de lire La Nuit a Dévoré le Monde de Pit Agarmen, Je suis une Légende de Richard Matheson, ou peut-être Le Guide de Survie en Territoire Zombie – un régal – de Max Brooks…

Ou de jouer à Resident Evil ?

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9 thoughts on “Resident Evil 5 : j’peux pas, j’ai Playstation.

  1. Alors c’est un navet. Un four, c’est un film qui n’a pas eu beaucoup de spectateurs en salles.
    Chercher des qualités artistiques dans un Resident Evil, c’est un peu perdu d’avance. On y va pour voir Milla faire des grands écarts en robe de soirée, avec un flingue dans chaque main, c’est très érotique, c’est fun.

  2. Le four du premier ? 103 millions de $ pour 35 de budget, c’est pas trop mal.
    L’avant-dernier (Afterlife 3D) a même particulièrement bien marché.

    La série est rentable. Pourquoi l’arrêter ?

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