Top 10 des excuses pour dire que OK t’as été voir une daube, mais c’est pas ta faute

Salut Internet,

Si je m’adresse à toi aujourd’hui, c’est parce que j’ai super envie d’aller voir Radin avec Dany Boon au cinéma, mais que je sors avec une intello à lunettes, super gentille et mignonne au demeurant (Marie, si tu me lis, je dis « intello » mais dans le bon sens du terme, c’est pour que les teubés qui lisent comprennent (les teubés qui lisent, si vous me lisez, je dis juste ça pour que Marie me fasse pas la gueule ce soir)). De fait, je galère à trouver des excuses à ma lubie que moi-même je peine à m’expliquer.

Aussi, j’ai décidé de réfléchir en m’asseyant en tailleur dans ma salle de bain, comme quand je réfléchis, pour vous pondre des petites astuces qui changeront vos vies. Ouais, on va pas se leurrer, les 5 lecteurs de Cinématraque que vous êtes, sont soit des intellos qui réfrènent leurs envies de navets pour ne pas perdre la face devant leurs amis snobs, soit des gens qui ont tapé « cul » dans Google et atterri par hasard sur le site.

Voici donc mes 10 excuses parfaites à sortir pour faire comprendre que merde, ces bouses, tu voulais en fait pas vraiment aller les voir (alors que si).

1- « C’était comme une expérience sociologique »

 C’est la plus usitée. On va voir les films pour se mettre à la place du petit peuple. Ca nous met en position de toute puissance quand, au sortir de la séance, on affirme ne pas avoir « souri une seule fois ».

C’est un peu nase mais ça passe une ou deux fois par an sans souci. Plus, ça devient emmerdant.

2- « Je pensais vraiment pas que c’était ça, le film »

Faut être ultra-crédible en le disant. Regarder son interlocuteur dans le blanc des yeux et ne pas cligner. Avec un pendule et en disant « tes paupières sont lourdes », c’est potentiellement encore plus efficace.

A réserver aux professionnels.

3- « J’avais lu une bonne critique »

Normalement, tu dis qu’elle vient d’un type un peu hipster-cool, genre un mec des Inrocks qui a déjàdéfendu un truc cool mais que tout le monde a fait style il aimait pas, genre Sexy Dance 3. Après, ça passe tout seul, et pour aider les copains en galère, tu peux même tweeter un truc du style « Bien meilleur que ce que j’ai pu lire ça et là ». Comme ça tu deviens le hipster-cool qui rendra service à plein de monde.

Faut s’aider entre cinéphiles.

4- « Je voulais me vider la tête »

Celle-ci est périlleuse. Faut la défendre. Parce que face à un pur snob, tu vas te faire avoir, genre : « et se vider la tête c’est évidemment aller voir un truc nul, et ainsi financer le cinéma de merde au détriment du cinéma d’auteur ? »

Donc attention à ne bien l’utiliser que devant des gens qui, lorsque tu évoques ton choix de film, te disent un amusé : « T’as été voir ça, TOI ? »

5- « J’ai un pote qui joue dedans »

Je le dis de suite pour mes proches : c’était vrai pour Supercondriaque. Gaël et Thomas jouaient vraiment dedans, c’était pas une excuse.

Bon, ce sont des figurants, quoi.

Mais t’es pas obligé d’y connaître vraiment quelqu’un, c’est ça qui est cool avec cette excuse-ci. Tu peux par exemple aller voir Ben Hur le 390 e remake en disant que tu connais un type qui a fait figurant dans l’arène de la course de chars. Là tu risques rien.

6- « Le guichetier du cinéma a mal entendu »

Là tu te fous clairement de la gueule du monde, mais au forceps, ça peut passer.

7- « Y’avait rien d’autre »

La fameuse. Je ne la recommande qu’en cas d’extrême urgence (genre ton club de lecture te croise au sortir de Brice de Nice 3). Parce que beaucoup te répondront que s’il n’y avait rien, fallait pas aller au cinéma. Et de fait, tu dois dégainer l’arme fatale du « je m’en fous j’ai l’abonnement ».

Et là ça devient limite. Parce que d’un coup tu perds beaucoup de points de snobisme.

8- « J’aime bien le chef décorateur »

Là c’est du costaud. De toute façon, personne ne connaît le chef décorateur, alors tu peux capitaliser à mort. « C’est lui qui avait fait Gladiator et Barry Lindon. » Tu deviens le roi du monde après être allé voir un Dany Boon.

9- « On m’y a traîné »

Efficace, simple, sans bavure. Ton « cousin qui a 8 ans » avait envie d’aller voir ça et tu n’as pas réussi à le brancher pour le nouveau film de Bela Tarr. Alors tu as abdiqué. Bim t’es un gentil. Bim t’es une victime. Bingo.

10- « Ca me fait chier, mais je dois écrire un article dessus »

Celle-ci, c’est ma spéciale. Merci, de fait, à Cinématraque d’exister.

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