Si vous n’avez pas aimé Supergrave et autres Délire Express ou This is the end – autrement dit si vous n’accrochez pas à l’humour de Seth Rogen et de sa bande, allez voir la Palme d’Or.
Si vous avez bon goût, allez voir la Palme d’Or et Nos Pires Voisins (Neighbors de son titre VO) le 6 août.
Le pitch du film « numéro 1 aux US » (à lire avec la voix de Bruce Willis) : Seth Rogen et Rose Byrne emménagent avec leur bébé dans une banlieue pavillonnaire pour CSP + à la Desperate Housewives. Élément perturbateur de ce tableau idyllique, l’emménagement dans la maison voisine d’une fraternité pour rejouer Projet X.
«Red cups» vs tire-lait, étudiants déchaînés vs jeunes parents, la guerre est déclarée. Comme ces pauvres Américains n’ont pas la chance de connaître Julien Courbet, tous les coups bas seront permis et bien entendu, les plus vicieux ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
(NDLR : dans la réalité, si Zac Efron et Dave Franco étaient les nouveaux voisins en question comme ici, j’en connais pas mal qui lâcheraient mari et enfant sans se retourner.)
Le sens du délire potache qui caractérise l’esprit Rogen & co est évidemment le pilier du film. Ceci étant dit, l’aspect le plus sympathique est le tiraillement du couple formé par Byrne et Rogen entre les adultes assagis qu’ils devraient être, puisque parents, et les «encore un peu jeunes» qu’ils sont encore et qui n’ont pas envie de renoncer à fumer des joints et à se mettre une mine à l’improviste.
Seul reproche mais de taille, la sous-exploitation honteuse de Christopher Mintz-Plasse qui, comme chacun sait, est le mec le plus drôle de sa génération.
A part ça, chacun en prend pour son grade, la salle est morte de rire et moi j’emménage quand ils veulent.
Nos Pires Voisins, de Nicholas Stoller. Avec Seth Rogen, Rose Byrne, Zac Efron, Dave Franco, Christopher Mintz-Plasse. 1h36. Sortie le 6 août.