Avant l’ouverture de Cinematraque je suis allé voir 2 films populaires, pour le site bien sur mais aussi parce que j’adore ça, faut pas le nier.
Un bonheur n’arrive jamais seul de James Huth à qui l’ont doit : Brice De Nice, Lucky Luke…
Les kairas de Franck Gastambide
Pourquoi un article pour 2 films ? parce que je suis paresseux, mais aussi parce que ça ne mérite pas plus et surtout j’avais envie de faire ce titre.
Le LOLTOSHOP est signé @lemondedekaro
Pour un bonheur n’arrive jamais seul :
Sophie Marceau est juste sublime, Gad Elmaleh fait bien le Job et le réalisateur utilise bien son personnage de scène pour servir le film.
Quelques scènes comiques de situation qui fonctionnent bien, après ce qui m’a fait chier c’est la facilité visuelle permanente. On se croit dans des décors de catalogue du début à la fin. Et puis j’en ai marre que tout le monde soit riche dans les comédies, la meuf elle vit dans un chateau et le mec un des plus beaux lofts bobos que je n’ai jamais vu. Je me doute que c’est plus facile de poser une caméra et des lumières dans un beau décor mais bon voila c’est trop facile. Et dans chaque mouvement de camera, chaque plan chaque detail de mise en scène le réalisateur est dans la facilité.
LOL était un vrai portrait pas seulement de la génération LOL mais aussi de leurs parents. Ici, ce sont deux grands acteurs qui jouent leur partition dans un decor à la Eurodisney. On a l’impression que le film est construit autour des comédiens et de leur image, il y a une belle histoire mais la forme prédomine sur tout.
Les Kairas j’ai beaucoup ri même si j’entends parfaitement ce qu’a dit le camarade Jacky Goldberg
http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/les-kaira/
Je pense que pour mieux vivre l’expérience utilisateur de ce film j’aurais du le voir dans un MEGA CCR de Vélizy ou un cinéma du genre, parce que si la bas la salle est pleine et les gens morts de rire du début à la fin ben c’est qu’en fait c’est eux la cible et toi ben tu peux juste gouter le film parce que y’a des trucs qui te feront marrer aussi, mais la cible, c’est eux.
Ce film parle de la banlieue , du chômage, de l’inactivité (ces jeunes qui n’ont plus d’age et passent leur journée en bas d’un immeuble), de la frustration sexuelle, de l’acceptation de la différence et du vivre ensemble.
Je remarque quand même qu’il n’y a pas un juif dans le film ce qui veut dire qu’on est quand même de moins en moins importants et centraux et ça, ça craint.
C’est bourré de références cinématographiques et artistiques et ça donne la sensation d’un film très libre, on aurait presque l’impression que le réalisateur a fait ce qu’il voulait.
Je dis presque, parce que parfois la vulgarité est poussée à l’extrême et la bêtise supposée des personnages est exagérée. Des consommateurs de pornos comme les personnages de ce film savent ce que c’est que la cyprine non ?
Le film pousse à l’extrême les situations vulgaires, ce qui donne des choses très bien comme la scène avec François Damiens en producteur de X. Ca donne aussi des situations sous exploitées comme le rapport à la drogue et à la violence ainsi que cette passion du rap qui comme le Porno semble être le seul moyen de changer de vie.
On me dira : il y a le foot aussi. Certes, mais c’est abordé dans une scène assez drôle avec des nains entrainés par Cantonna.
Une autre scène a retenu mon attentio,n c’est celle de la boite de nuit vécue comme un rite de passage ce qui n’est pas sans rappeler « tout ce qui brille » où le periph comme l’entrée du Baron représente l’entrée de la vraie vie, là ou l’alcool coule à flot, où les gens sont heureux et les filles faciles. Connaissant bien le Baron ( j’y ai été une fois), je peux vous dire que ce n’est pas aussi simple.
Là ou tout ce qui brille racontait ce qui arrive à deux jeunes filles plutôt mignonnes et malines une fois cette porte passée et les pièges dans lesquels elles tombent. Les kairas ne franchiront pas le Periph (sauf un mais je ne voudrais pas trop spoiler) par contre cette expérience leur permettra de mieux vivre de l’autre coté du periph réconciliés avec eux-mêmes. Une certaine lucidité qui respecte l’esprit de la série ou ont évolué ces personnages avant de passer sur grand écran. Et ça j’apprécie, parce que le conte de fée cucul la praline de la nana qui est tellement géniale qu’elle va passer le Periph et réussir hors de son milieu c’est fait et refait et ça n’apporte rien malgré tout les respects dus à la ministre Yamina Benguigui.
En tous cas, il y a un vrai réalisateur derrière « les kairas », et je ne serais pas étonné qu’il nous surprenne à l’avenir. En tout cas c’est tout le mal que je lui souhaite.
Les Kaira le film, la bande annonce officielle par leskaira