Demain, la télévision d’hier

« TV Lab France 4. A vous de choisir la TV de demain. »

Jusqu’au 4 juillet, 8 émissions créées par de jeunes auteurs – enfin, de moins de 40 ans – sont laissées à la libre appréciation du public. A la clé, la production et la diffusion du concept gagnant sur France 4 à la rentrée prochaine.

Riche idée sortie des esprits de la trop méconnue « Direction Recherche et Développement » de France Télévisions. Sur ton plateau repas donc, 8 pilotes « innovants » à découvrir et à liker avec ton pouce, .

Le TV Lab a démarré à l’automne dernier avec un appel lancé aux « auteurs ou réalisateurs » pour « écrire un concept de programme de flux inédit et innovant, d’une durée de 26 minutes » (moi, j’ai reçu ce mail).

En bref, à toi, à moi, à nous de renouveler le genre du « flux », that is to say  « un programme éphémère, diffusé une seule fois, sans valeur patrimoniale » ; par opposition aux programmes de stock – très bien définis ici. Il paraît que ce genre est mis de côté, voire délaissé, et manque cruellement d’originalité.

Pour le coup, l’appel du TV Lab a bien été reçu. Le financement de la réalisation/production d’un pilote à hauteur de 30 000 euros, c’est toujours bon à prendre.

Résultats plus que satisfaisants pour France Télé. 199 dossiers déposés. 21 présélectionnés pour un oral passé en février. Pour au final 8 projets retenus par un jury de professionnels présidé par Bruno Solo.

En tant que « créateur » de contenus, notamment dits « nouveaux médias », évidemment je loue cette initiative de France 4 – donc de France Télé. L’envie nous a même pris avec mon binôme de Lumento de proposer un concept. Las, nous avions déjà fort à faire avec notre projet sur Bonnie & Clyde – j’en profite pour faire ma pub t’as vu, fin de l’autopromo.

J’ai 28 ans, je fais partie d’une génération qui a grandi avec la télé – les Minikeums sur France 3, le Mardi c’est permis sur M6, la finale de la coupe du monde 98 – et qui pourtant ne possède plus de poste chez soi. Pour autant, je suis curieux des médias et de la télévision. Alors, quand la TV de demain est annoncée, ça donne des frissons dans le bas-ventre. Des programmes avec des nouvelles technologies dedans, des émissions connectées avec l’Internet, des concepts interactifs. Merci France Télé pour ce concours, pour le moins, oser le télé-télé-crochet est un pari osé.

Le meilleur sortira peut-être du panier. On imagine se caler dans son canap’ comme le Dude, un verre de Russe blanc à la main, pour mater un mélange entre The Truman ShowMinority Report, le tout en POV commandé du bout d’un doigt sur notre smartphone via une app dédiée.

Bon, reste à visionner et à critiquer, en adéquation avec le libre esprit de ce site.

Les 8 concepts en compétition, car il s’agit bien d’un concours où le sang coulera, montrent tous des qualités, des intentions, de l’imagination, de la réflexion. Blablabla.

J’ai presque tout regardé en entier. Certains, je n’ai pas pu. Pardon.

Au final, un vif sentiment de déjà-vu. Pire, de reproduction ratée, de copie vite fait, de plagiat grossier. Chaque « concept » semble un mélange d’émissions qui ont connu l’antenne. Certains programmes sortent un peu du lot. On y reconnaît alors la patte et l’expertise de sociétés de production rodées – 2P2L, TSVP, Blackmoon. On se désole de ne pas être étonné, de ne pas se dire « wouahou dude, je n’avais jamais vu ça à l’écran ». L’aspect « innovant » est rarement mis en avant. La musique fait souvent mal aux oreilles. Pas cool non plus, le doublage français sur une voix étrangère : je le réclame ici, lançons une pétition pour le sous-titrage et des diffusions en VO. Et d’une façon générale, le son n’est pas travaillé : beaucoup de chuintements, de micros qui grattent, de mixage pauvre. Le montage est rarement original sans être nul, rassurant pour le moins : s’il n’y a pas de nouveauté l’exercice reste maîtrisé et agréable.

La télé de demain n’y est pas. Ou alors, elle est trop inspirée de ces vingt dernières années. Peut-être est-ce dans la prémisse du concours que cela pêche. Comment inventer du flux ? Alors que notre génération est connectée, instantanée, multi-écrans, multi-supports. Peut-être que la télé de demain est celle que l’on ne regarde plus ?

Deux programmes ont retenu mon attention, car ils sont d’une part très bien réalisés – image, montage, post-production – et d’autre part marquent un tournant dans l’écriture : le premier, pour faire plonger le flux culturel dans le très critiqué et critiquable scripted reality (où la réalité est écrite en amont, donc préparée), Le Blog de Bob et l’autre pour s’adresser de façon très prétentieuse à un public qu’il prend de haut, Lazarus lève le voile – voir ci-dessous leur critique.

Pour autant, beaucoup crieront au génie, du moins au « renouveau », au « jamais-vu », au « pari ». Et c’est là le paradoxe du TV Lab. Le Blog de Bob ou Lazarus lève le voile semblent les émissions les plus innovantes, les mieux conçues, et pourtant elles s’achèvent sur un malaise. La première, en raison du mensonge entre réalité et fiction. La seconde, pour être un programme conçu pour une élite, laquelle ne regarde probablement plus la télévision depuis plusieurs années. Ou alors certainement pas pour se prendre la tête et se faire traiter de minable écervelé. Encore une fois, certains crieront au génie – les critiques les premiers – mais ce seront certainement ceux qui ne regarderont pas ces programmes. Mais quand une vague est surfable…

Mon coeur n’a donc pas chaviré. Sauf pour Elise Chassaing et Chaud devantémission de talk qui passe bien, avec un brin d’énergie et de facétie qui fait du bien, le tout en plein air et en public ce qui, malgré tout, nous fait nous sentir à la maison. 

Du projet TV Lab France 4, je retiens surtout le travail de l’agence Let’s Pix. Non que je possède des parts dans leur boîte – plutôt que j’aurais adoré être chargé de leur boulot : suivre l’aventure au long cours du concours avec des vidéos, un abécédaire vidéo du vocabulaire de la télévision, un « webdoc » en fait 9 épisodes de vidéos diffusées sur le web – ce qui les gars n’est en rien un webdoc, puisque ce terme s’entend comme un récit documentaire construit avec les outils du web, et aux Nouvelles Ecritures de France Télé a priori on connaît cette définition, tapez à la porte de Boris Razon.

La meilleure vidéo de ce TV Lab est donc pour moi un teasing fait par Let’s Pix : une session de brainstorming sur de futurs programmes télés, en 1973. Et j’ai bien gloussé.

1973 – Brainstorming n° 2 par tvlabfrance4

La télé de demain était donc peut-être mieux hier. Quoiqu’il arrive, France Télé peut être fière de son initiative et de ses 8 poulains, qui auront certainement vécu « une belle aventure ». Le « télé »-spectateur sera lui satisfait ou sur sa faim. Peut-être même aura-t-il eu la nausée avec – quasi constamment – cette succession de déplacements, de route, de travellings. La « road-tv » donne la chair de poule, la mauvaise : comme si les auteurs, réalisateurs et producteurs comblaient d’hypothétiques trous noirs narratifs avec des time-lapse, des accélérations, du mouvement. Comme si la génération zapping ne pouvait plus rester en place devant un écran sans que ce dernier montre des gens qui ont la bougeotte.

L’histoire, l’humain, les échanges donnent le la d’une création. Rarement les déplacements. Pourtant, et cette conclusion sera assez décevante, immanquablement les mêmes auteurs, réalisateurs et producteurs – moi le premier – témoigneront d’un but identique : « ce qui nous intéresse, c’est avant tout de raconter une histoire ». Et la meilleure histoire du TV Lab, c’est bien celle, introspective, sur le suivi au long cours de ce projet : la sélection des candidats, les retours avec le staff de France Télé et les conseillers, les doutes, les joies, les difficultés. Jusqu’au stress final de la mise en ligne du produit final. L’histoire racontée progresse, informe, émeut. Et nous donnerait presque envie de la voir sur le poste un samedi soir.

Ci-dessous, trop de mots pour décrire les 8 pilotes.

La sensation, pilote par pilote :

Le Blog de Bob

Bob, journaliste chroniqueur, vous emmène dans son quotidien à la rencontre des stars et des avant-premières, entre TV reality et émission people/culture. Sauf que c’est pour du faux.

Bob n’existe pas. Il est incarné par un type dont la tronche ne vous dit rien, mais dont vous connaissez la voix. Peut-être était-ce la voix de Secret Story ? Ou pas. Olivier Philippe a beaucoup bossé pour TV5 Monde. Entre fiction et docu-fiction, mais avec de vrais invités, ce programme laisse pantois. La réalisation est fine, travaillée, certainement coûteuse, car on se croirait presque dans une fiction de type Hors de Prix avec Gad Elmaleh et Audrey Tautou. Seul bug : le son. Atroce par moment, avec des micros qui frottent. Du reste, aucune ligne « Son ou » « Ingénieur du son » au générique. Et ça, ce n’est pas cool.

Bravo aux « vrais artistes » de se prêter au jeu de Bob, faux journaliste au quotidien de 007. Seul hic, cette scripted reality sonne faux puis vrai, puis vrai, puis faux, puis faux, puis on ne sait plus trop. Entre réalité et fiction, la nausée monte. C’est le Truman Show ? Sur le fond, on ne sait que penser. A-t-on appris ? Assiste-t-on à un bouleversement de l’approche de l’interview ?

Il faut reconnaître une forte intention derrière ce programme, et un pari d’écriture. Comme le potentiel public et les annonceurs qui vont avec. Je ne suis pas Jérémy Michalak, et je n’approuve pas ce message.

Lazarus lève le voile

Dans une base souterraine,un homme masqué, vêtu d’un costume chic, prend la parole d’une voix électronique, Lazarus bouleverse et remet en question les « représentations conditionnées ». Il « pirate les idées reçues ».

J’insiste sur la voix de Lazarus. Ça fait mal aux oreilles. Sérieux, au bout de 2 minutes ma tête penche dans le mauvais sens. Trop d’éléments annoncés – chiffres, concepts, données. S’ajoutent à cela les bruits de clavardages, téléphones, portes grinçantes. Et les vidéos brouillées, « enneigées », diffusées sur une multitude d’écrans en arrière-plan ou incrustées dans le décor.

Le tout perturbe l’attention, la vision et l’audition, mais installent une ambiance. Ce décorum et ces « effets » en mettent plein la vue. C’est du « grand ». Grandiose ou grandiloquent. Au choix.

Programme de hacker, de sceptique ou de geek engagé, ces 26 minutes sont portées par Lazarus. Censé nous « désintoxiquer » et « poser les questions que l’on ne peut pas poser », ce personnage joue une version 2.0 d’un Monsieur Loyal poil à gratter. Les interviews sont assez pertinentes et intéressantes, même si d’une densité parfois extrême – notamment Jérémie Zimmerman sur le piratage/partage de la culture.

Problème numéro un, si l’ensemble est parfaitement maîtrisé, l’univers paraît prétentieux et excluant. Quand le PPDA des Guignols m’invite à retourner à une activité normale, je ne m’offusque pas, c’est effectivement une parenthèse décalée et humoristique. Quand Lazarus présente ses excuses pour avoir interrompu le cours de mon programme normal – une émission cramoisie sur les people – je me sens pris de haut. Ma réalité n’est pas si pauvre et je ne me suis pas senti m’élever en regardant ce programme. Pire, j’ai le sentiment d’avoir reçu des leçons, moi pauvre plébéien idiot dont le cerveau est déformé par le grand capital et les complots internationaux.

Pas grave, je n’ai de toute façon pas la télé.

Les Globe-Troqueurs

2 jeunes filles à la cool, Ophélie et Louise, voyagent en combi van WW de Paris à l’Inde. Sur le trajet, elles doivent échanger leurs services pour obtenir des cadeaux en faveur d’un orphelinat.

Le générique donne le ton avec un mélange de vidéos et d’illustrations qui n’est pas sans rappeler J’irai dormir chez vousStrip-tease ou Bas les Masques. Le van orange on the road again rappelle un peu Va Savoir, son bus jaune, les Beatles et Gérard Klein au volant. By the way, qu’est devenu l’Instit ?

D’entrée, nos deux héroïnes mentionnent l’aspect connecté de leur quête. Via @GlobeTroqueurs, tout un chacun peut poser sa question ou proposer une idée (service, travail, cadeau, etc.) pour les zentils zenfants.

Au volant pendant les trajets ou le soir venu au fond du van, nos deux héroïnes, Ophélie et Louise, débriefent : le dur labeur, les personnes rencontrées ou à venir, les messages Twitter, leurs émotions. Et, même effet que devant Un dîner presque parfait, témoignages dans une pièce exiguë avec un objectif grand angle : NON.

Pas top non plus la musique, sauf celle du générique de fin qui envoie de belles basses bien baveuses et nous donne envie de débrancher le poste pour aller swinguer du booty.

On pourrait s’attacher aux blondes Ophélie et Louise, mais je préfère les brunes. Peut-être ne suis-je pas la cible ? Si je devais mesurer mon degré de « solidarité » via ce « road trip solidaire 2.0 », pas certain que ce soit fameux. Le futur des Globe-Troqueuses, je le vois bien sur KTO ou sur le site d’une institution/fondation pour la protection de l’enfance. Difficile de voir cette émission durer dans le temps, le concept paraît un peu niais et répétitif – les services, le troc, l’orphelinat, les cadeaux – à moins que les « troqueurs » envoient du bois et que les « troqués » balancent la sauce. Pour l’heure, pas sûr.

On n’a pas fait le tour

Jérémy Cateland, animateur backpacker, et son pote Anthony Marzin, réalisateur backpacker, plongent dans un pays via un parcours planifié par les internautes : rencontres, repas, trajets, visites.

Jérém’ a une grosse personnalité et tient tout aussi bien le programme à bout de bras que son pote Antho, plus discret, tient la caméra. Cette chronique de routard d’jeuns passe assez bien. Comme Les Nouveaux Explorateurs en une version mix des différentes thématiques : sport, santé, gastronomie, coutumes.

Les variées et jolies images des Philippines nourrissent l’imaginaire du Tartarin de Tarascon devant son écran, les sujets intriguent et enrichissent – l’arnis ou le tarsier.

Cette version audiovisuelle d’un « livre-dont-vous-êtes-le-héros-qui-voyage » tient la route. Peut-être un peu trop. Car il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de route. Certes avec de la bonne musique. Mais encore de la route.

Et au final le sentiment d’un joli voyage de vacances où l’on se déplace de façon incessante.

Toute l’interaction avec le public se déroulant avant le départ, on aurait aimé un Jérém’ qui checke ses mails dans un cyber café de Manille, chatte avec ses followers et saisit ses missions sur le pouce comme le kebab que tu te fais en sortant de soirée le jeudi.

Mais non. Jérém & Antho sont des « révélations » comme le constatait Bruno Solo lors de la sélection. Seront-ils en saison 1 à la télé ? En gonflant l’interactivité, en donnant de la densité, c’est jouable. Sans cela…

Chaud devant

Disclaimer : Elise Chassaing est irrésistible.

Disclaimer 2 : Le porno ça fait vendre.

Elise Chassaing présente un « talk-show nomade et connecté » dont le plateau s’installe dans la rue. Sujet de ce numéro : Pigalle, YouPorn aura-t-il ta peau ? Avec des sujets culs, des interviews « osées », des conversations sur la pornographie et la masturbation.

Ah, et j’oubliais Sinclair. L’invité répond aux questions de Maxime Musqua et aux sourires gênés de la douce Elise. Sinclair ne fait plus de musique pour lui, mais parle de « montée de sève dingue » et des sessions branlettes en tournée.

On est bien dans un talk, ça discute décontracté du gland, à la fraîche car le printemps n’est jamais arrivé en France en 2013. Le public rôde autour du « plateau », on sent une installation légère mais bien fichue. La réalisation est maîtrisée : image style 5D, étalonnage chaud, plans très serrés.

On plonge véritablement dans le sujet – Pigalle – avec Gabrielle, prostituée aux cheveux courts et à la voix de fumeuse. Rarement entendu un témoignage aussi précieux. On en aimerait plus encore. Contrairement à la session cam-cach dans les peep-shows… mais l’idée nous a déjà tous traversé l’esprit d’aller jeter un œil dans un de ces lieux pour découvrir la « vérité ». Alors, ça passe.

Le drame de Chaud devant c’est Alba, la « petite voix », fée clochette-ménestrel-jingle. J’ai dû couper le son. Pour le reste, ça sent les gros moyens – 30 000 euros comme tout le monde ? Ou du budget allongé en plus par la prod, 2P2L de François Pécheux? L’exercice, maîtrisé, garantit certainement une diffusion cathodique à la rentrée. Sur France 4 ou ailleurs…

By Night, la nuit dont vous êtes le héros

Anne-Sophie se promène de 19h à 6h dans une ville, pendant sa nuit, vous, petit geek, pouvez saisir l’opportunité de la quitter pour prendre des chemins parallèles via une application smartphone et des Flash codes proposés de temps à autre.

Première destination, Dublin, car ce n’est pas Paris Dernière. Une émission anti AA puisqu’elle débute dans un pub avec des Guinness cul-sec. Pas de doute, c’est fluide. La première occasion de laisser Anne-Sophie pour vivre sa vie apparaît après 5 minutes de By Night. Assez rapido et ça fonctionne.

Tatoueur celtique, entraîneur de lévriers, Dracula des rues, taxi karaoké, gérant d’un supermarché ouvert la nuit, artiste… La nuit, riche en rencontres, est bien, presque trop rythmée. Les occasions de « faire sa vie » sont régulières et donnent envie. Le tout est donc bien construit et réalisé mais très téléphoné. Oh, incroyable cette rencontre tout à fait imprévue par hasard. Pour le reste, TSVP – la production – connait son métier. Du carré, du solide et de l’innovant – si si, l’appli et les Flash codes. Du potentiellement gagnant. Mais sans moi.

La Grande Jam

Les internautes choisissent un musicien amateur pour une rencontre avec un musicien professionnel. Le tout dans un bus de la RATP équipé comme le plateau de Taratata.

Oldelaf, le pro, rencontre Greg, l’amateur. Ils discutent. Se posent des questions. S’écoutent. S’observent. Manque juste Pascal Brunner et Fa Si La Chanter.

D’ailleurs, ils ne vont pas tarder à tous élever la voix, puis jouer (de la musique), les animateurs en tête sauf Zazon qui ne sait pas chanter, donc elle s’ennuie. Puis visitent un atelier de guitare. Puis concert de rue. Puis discussion. Puis balade. Puis concert.

Pas d’interactivité mais des interactions live dans la rue. Grosse ambiance. On se croit en bas de sa barre d’immeuble. Faut aimer la musique, quoi. Ou les bals populaires. Le 14 juillet, ça passe. Là…

Ah j’oubliais « La Minute de tonton Klaus ». Un monsieur barbu avec des cheveux blancs en catogan, dans son studio, explique entre deux blagues l’histoire du « microphone ».

Dans la séquence finale – spoiler – tout le monde pète les plombs au Trocadéro, la tour Eiffel en arrière-plan, pour un concert « géant » – une reprise de Michael Jackson avec 50 batteurs. Il faut dire que personne n’a dormi de la nuit, la fatigue se ressent. Tout le monde se lâche. Ça parle mitraillette, bande de bâtards, putain, wesh, manouche.

Je love pas. Je zappe.

Sans canapé fixe

Des couchsurfers s’installent pour quelques jours dans une ville et vivent au rythme des locaux qui les accueillent.

LA grande idée du programme : logez deux polonaises chez Bernard Menez. Yes, ze Bernard Menez de « wow oh oh Jolie Poupée ». Si ça ce n’est pas de la télé à papa ça !

Outre les aventures de Bernard et des ses deux invités polonaises, une jeune flamande tout juste larguée par son mec avant d’arriver à Paris se console avec un français cracheur de feu, et deux québécois découvrent la foire du Trône avec un forain. Après la saisissante rencontre, suivent les échanges, les visites, les anecdotes, les imprévus. La vie.

Tournée à Paris – donc sans frais de voyages – l’émission paraît extrêmement low-cost point de vue image, montage, post-production, musique. Ça pique les yeux. Et on prie pour ne pas voir ça à la télé demain. Mais c’était cool de revoir Bernard Menez.


1973 – Brainstorming n°1 par tvlabfrance4

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3 thoughts on “Demain, la télévision d’hier

  1. Moi j’aime bien la charmante Menestrel ALBA mais dans l’ensemble je suis d’accord.
    Pour Lazarus je pense que ce serais assez mauvais que ce programme gagne parce que c’est typiquement le genre de programme que les gens encensent sans regarder.

    1. @ Jeremy Sahel: C’est justement la forme originale et divertissante (même si quelque peu anxiogène) qui attirera les téléspectateurs lobotomisés par les programmes débiles qui nous inondent. Les émissions culturelles – disons qui élèvent un peu notre esprit – paraissent trop barbantes et justement réservées à une élite. Lisez les Inrock ou Technikart au sujet de TV LAB et Lazarus, il n’y a pas de doute (ou presque car  » A force de croire on oublie de douter » dixit Lazarus), nous parlons bien d’une des pistes qui sauvera la télé du naufrage Internet.

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