Les coups de coeur de la team Cinématraque (1ère partie)

Cela faisait longtemps, nous direz-vous, que la team Cinématraque ne vous avait pas exposé ses coups de coeur du moment.

Dont acte, vous dirons-nous, les voici.

A charge pour vous de les respecter, et de suivre à la lettre les instructions de vos auteurs fétiches de chez nous dans le cadre de vos séances à venir. Votre vie n’en sera pour sûr qu’encore plus parfaite.

Bon cinéma !

MELANIE

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20 ans d’écart, de David Moreau, en salles

20 ans d’écart dénonce la catégorisation des femmes. A l’instar de la littérature qui s’apprend sur Twitter en 140 caractères, l’amour est devenu un marché où il fait bon d’arriver à la première heure si on ne veut pas des produits périmés. Et Alice se sent périmée. Contrairement à ce qui pourrait se passer dans la vraie vie, où la meuf de 40 ans se fait séduire par un mec de 20 ans juste pour la beauté du twitt , Alice séduit dès le premier regard Balthazar, 19 ans, beau, sincère et comble du chic : qui roule en Vespa Hello Kitty. 20 ans d’écart ne délivre pas seulement ce mièvre message : «L’amour n’a pas d’âge» mais : 1/Si tu as 40 ans mais que tu es blonde à forte poitrine, que tu as une plume et que tu es drôle : dans l’amour, tu as ton rôle. 2/Sois toi-m’aime.

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BOOBOO

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Ernest et Célestine, de Stéphane Aubier, Benjamin Renner et Vincent Patar, en DVD

Être critique, c’est ne pas aimer beaucoup de choses. Les mômes, particulièrement, ne sont pas très appréciés. Au cinéma, un môme, ça crie, pose des questions idiotes, donne des coups de pied dans les sièges et c’est généralement impertinent. C’est tout dire, alors, que j’ai tant apprécié Ernest et Célestine malgré la présence, dans ma salle, d’une majorité de mômes qui criaient, posaient des questions idiotes, donnaient des coups de pied dans mon siège et étaient généralement impertinents. Finalement, le film s’adresse autant à eux qu’aux critiques qui, comme moi, n’aiment pas grand-chose. C’est tout dire, alors, une fois de plus, que malgré que je n’aime pas grand-chose, je l’ai bien aimé, ce film, mômes dans la salle inclus.

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Fabien Randanne

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Berberian Sound Studio, de Peter Strickland, en salles

Berberian Sound Studio est un hommage au cinéma de genre transalpin de la grande époque, celle des seventies, et aux « métiers de l’ombre » (bruiteurs, doubleurs de voix, mixeurs…) sous la forme d’un trip hallucinatoire. Voilà pour résumer, en une phrase, ce drôle d’objet filmique signé Peter Strickland et porté par le génial Toby Jones, à la dégaine tout aussi géniale. A la limite de l’expérimental, il laissera certains spectateurs complètement froids, mais ceux qui accepteront de mettre leur esprit cartésien en veilleuse se laisseront porter par cette expérience sensorielle. Berberian Sound Studio est intrigant, drôle, déconcertant et, malheureusement, il n’est sorti que dans un nombre très restreint de salles en France. Il n’est certes pas grand public mais il méritait mieux que cette extrême confidentialité. Les happy few seront vraiment happy.

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Pauline Gay

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Spring Breakers, d’Harmony Korine, en salles

Harmory Korine livre avec Spring Breakers sa vision d’une jeunesse américaine en quête de sens, pour laquelle le springbreak constitue l’acmé d’une existence désespérément creuse. Grâce à un dispositif habile fondé sur la répétition jusqu’à l’écoeurement, le réalisateur fait éclater un contraste révélant la vacuité de ce rituel débilitant : à la naïveté des paroles scandées par les jeunes filles enfermées dans un paradis de pacotille s’oppose un trop plein de musique abêtissante, de fesses moulées et de torses glabres. Profusion et étalage de chair adolescente aboutissent d’ailleurs, et paradoxalement, à l’absence d’érotisme. Ici, pas (ou peu) de sexe : ce sont les armes qui prolongent l’illusion extatique du springbreak. Le rêve américain, ad nauseam.

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FBP

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Au Bout du Conte, d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, en salles

En ces temps de disette du cinéma français, et au risque de paraître un peu vieux jeu, je conseille vivement Au bout du conte, d’Agnès Jaoui. Certes, la mise en scène reste assez pauvre ; certes, les parallèles tracées par la réalisatrice entre ses personnages et les figures iconiques des grands contes sont assez bancales, et ressemblent dangereusement à de fausses bonnes idées. Mais le couple formé par Jaoui et Bacri (qui est ici au sommet de sa forme) est plus touchant que jamais ; leur façon de regarder la vie, d’y faire face à deux (séparés, pas encore ou plus ensembles selon la déclinaison de leur histoire dans leurs films), avec un mélange d’ironie et de désenchantement, sonne juste : rires, larmes, lucidité et illusion intimement mêlés.

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Sidy

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The Sessions, de Ben Lewin, en salles

Perso, j’y croyais pas. Sur le papier, ce film tiré de la véritable histoire de Mark O’Brien n’inspirait rien de bon. Au mieux, l’occasion rare de voir le full frontal d’une vedette hollywoodienne – pas la plus hype mais quand même. Et si je ne fus pas déçu à ce seul niveau, force est de reconnaître que The Sessions m’a surtout, sans jeu de mot, renversé. On ne sort pas indemne de ces quelques jours partagés avec un personnage dont la position de faiblesse s’avérera être, par l’entremise du regard extrêmement délicat du cinéaste, la véritable force du film. Aussi bien en termes d’esthétique (filmer à hauteur de handicap n’est pas le pari le moins risqué) que de narration (on avance jusqu’au bout au rythme d’O’Brien). La grosse émotion du moment.

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DZIBZ

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dzibz
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Effets secondaires, de Steven Soderbergh, en salles

Les antibiotiques, n’ai-je de cesse de le répéter, c’est pas automatique. N’en déplaise au sieur Jérôme Cahuzac. Thriller dont on m’a dit qu’il ressemblait vachement à un De Palmas – mais je n’aime pas trop sa musique, sauf Sur la Route, alors je peux moyen juger -, l’avant-dernier film de Steven Soderbergh avant une énième retraite pour de vrai tient en haleine dès que le décor se décide à être planté. Passée l’exposition, donc, quelque peu fastidieuse, je suis entièrement rentré dans ce suspense haletant, digne de l’excellent Ghost Writer de Polanski ; je m’y suis paumé, parfois, j’y ai pris toutes les fausses pistes possibles et imaginables avant de me faire cette réflexion, au sortir de la salle : mais qu’est-ce que je suis con, quand même…

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