Je pardonne tout à Nicolas Cage

Bien que conscient des dangers engendrés par le voyage dans le temps, j’ai décidé de vous ramener une information de taille qui, je le sais, en réjouira beaucoup. Pour ma part, je dois vous avouer ma profonde tristesse.

Après avoir embarqué à bord de mon Tardis, cette capricieuse machine a mis le cap sur l’année 2064 et je me suis retrouvé dans un monde en deuil. Je suis sûr que vous vous interrogez sur les raisons de ce deuil mondial décrété par le président Stallone.

Le 7 janvier 2064, la Terre entière apprend la mort de l’immense acteur qu’est Nicolas Cage, 100 ans jour pour jour après sa naissance. Certains trouveront ça étrange, comme si ce bon vieux Nick l’avait fait exprès. Je ne peux qu’être d’accord avec eux. En effet, venant d’un mec qui appelle son fils Kal-El, on doit s’attendre à tout et n’importe quoi. D’autres iront même plus loin et avanceront que cette mort curieuse vient appuyer la thèse selon laquelle Nicolas Cage est un vampire. Allez comprendre pourquoi…

Revenons un peu sur la carrière de cet aventurier du cinéma et de la finance. Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’il a fini par perdre toute crédibilité aux yeux de la population dans l’un comme dans l’autre.

Neveu de Francis Ford Coppola et pour ainsi dire véritable enfant de l’apocalypse (un thème qui, semble-t-il, l’aura poursuivi jusqu’à ses derniers jours), le petit Nicolas change très vite son nom de famille avant de lancer sa carrière. Il s’inspire pour ce faire d’un héros de chez Marvel Comics.

Si cette coïncidence vous laisse de glace, je trouve de mon côté qu’elle est l’une des preuves du génie de cet homme. Si tant est qu’il soit effectivement un homme.

Après avoir enchaîné les petits rôles au début des années 80, il approche la reconnaissance qu’il mérite avec le film Arizona Junior (1987), des frères Coen, puis avec le cultissime Sailor et Lula en 1990. Je pense que la présence de Nicolas Cage est pour beaucoup dans l’amour que je porte à ce film de David Lynch. C’est d’ailleurs le seul film de Lynch que je supporte. Et ne serait-ce que pour ça, j’aimerais remercier Nick et sa veste en peau de serpent, symbole de son amour pour la liberté et… Ahem. Je m’égare.

En 1995, il remporte l’Oscar du Meilleur Acteur pour Leaving Las Vegas. C’est à croire que les histoires d’écrivains/scénaristes alcooliques qui rencontrent des prostituées font vendre. Sexe et alcool, les enfants ! Retenez bien ça, si vous voulez percer dans le milieu. Et c’est encore valable en 2064. HBO est d’ailleurs devenue la plus grosse société de production pornographique du monde.

Avec sa statuette exposée à la vue de toutes celles et ceux qui viennent dîner chez lui, Nicolas Cage enchaîne les grosses productions : Rock (1996), inoubliable Stanley Goodspeed, Les Ailes de l’Enfer (1997), où ses cheveux longs ne choquent pas puisque son amour pour les moumoutes est déjà connu de tous, Volte/Face (1997), face à John Travolta où John Travolta joue John Travolta qui joue Nicolas Cage et inversement proportionnel ou égal, ouais ! Vous avez quatre heures.

Le début des années 2000 sonne hélas le déclin de la carrière de Nicolas Cage

(Si vous voulez prendre une minute de silence pour vous recueillir, je vous en prie.)

Du franchement pas bon 60 Secondes Chrono (2000) à l’atroce Dernier des Templiers (2011), bien qu’on y trouve Ron Perlman, en passant par Ghost Rider (2007), Next (2007) et autres, on s’aperçoit que Nicolas Cage participe en fait à un bon film tous les dix films. Je ne citerai que le trio suivant pour étayer mes dires : Adaptation (2002), Lord of War (2005) et Kick-Ass (2010).

S’il est une chose et une seule qu’il faut quand même reconnaître à Nicolas Cage, c’est son implication dans ses rôles, qu’il s’agisse de tourner une bouse ou un film à prix qui permettra aux pseudos intellectuels du 7e art de pouvoir continuer à se masturber en toute tranquillité.

J’ai personnellement adoré Hell Driver, sorti en 2011. C’est une daube, certes, mais une daube assumée et donc d’autant plus amusante à regarder. C’est bourré de stéréotypes, hautement improbable, Nick tire la gueule sur la vaste majorité de ses plans et on a le droit à un retour en Enfer sur fond de Meat Loaf. Que demander de plus à ce nanar de qualité ?

Je ne loupe jamais un film avec Nicolas Cage au cinéma. Question de principe. Parfois, mes yeux saignent, mais je trouve bien souvent la force de lui pardonner ses écarts. Je ne peux qu’aimer ce personnage qui a développé une technique de jeu qu’il a appelée le « Nouveau Shamanic » et dont il donne une description à un journaliste anglais amusé au cours d’une interview pour la promotion de Ghost Rider 2 (2012). Je redoute le jour où je ne le verrai plus au cinéma…

Bon, vous allez me dire que 2064, c’est encore loin.

Certes. Mais je pleure. Même si je me réjouis de tout ce que le grand Nick nous réserve dans les salles obscures au cours des années à venir. Et pour être allé 52 ans dans le futur, je peux vous assurer que c’est du lourd. Du très lourd.

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9 thoughts on “Je pardonne tout à Nicolas Cage

  1. Et Bringing Out The Dead (A Tombeau Ouvert) de Scorsese, sorti en 1999, c’est du poulet? Perso j’ai bien aimé, car il use de toute sa palette d’acteur :
    – Il tire la gueule pendant 121 minutes
    – Il a des cernes de la taille de l’ile d’Oléron
    – Il joue un tox, qui porte secours à des putes tout en voyant des gens qui sont morts. Parfait.

    1. Il est aisé de deviner qui se cache sous ce pseudo… ^^

      Et sa palette est un peu plus imposante que ça, même si je te rejoins sur les cernes de la taille de l’île d’Oléron =D

  2. Leaving las Vegas , Nicolas Cage était juste un immense acteur , ce film est ds mon top ten .Il a choisi de se fourvoyer et de faire du cine commercial, films d actions à la con . Je lui en veux énormément dés ue je voie une affiche d un nouveau film avec Nicolas Cage ça me donne envie de vomir….

    1. C’est une réaction assez viscérale… Et le cinéma d’action est, à mon sens, un bon moyen de débrancher le cerveau et de se détendre =)

    1. Ah ah ! Non, pas de soucis.

      J’ai beaucoup aimé Ghost Rider 2 dans le sens où c’est du n’importe quoi assumé. Et puis, c’est plus proche du comics, notamment dans toutes les conneries que fait le démon. Bref, c’est du bon nanar pour une soirée « flims de qualité » =)

  3. Sympa l’article!
    pour ma part je darderais un bon souvenir de snake eyes, lord of war et ptet next (dsl mais je suis ptit garçon, j’aime bien).
    par contre il me semble qu’il est mort avant……..lorsque je l’ai condamné à mort pour avoir participé à détruire l’image (bien attaquée déjà) des templiers………..!

    merci JC!

    1. Merci à toi, Dorph !
      « Snake Eyes » est en effet très sympa mais je ne pouvais pas inclure toute la filmographie de Cage dans l’article ^^
      Et quant au « Dernier des Templiers »… Well, il n’existe pas, non ? Hein ? Bon…

  4. Sympa l’article!
    pour ma part je darderais un bon souvenir de snake eyes, lord of war et ptet next (dsl mais je suis ptit garçon, j’aime bien).
    par contre il me semble qu’il est mort avant……..lorsque je l’ai condamné à mort pour avoir participer à détruire l’image (bien attaquée déjà) des templiers………..!

    merci JC!

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