Festival National du film d’animation 2021 : Découvertes #5

Durant ce mois d’avril, nous profitons du Festival National du film d’animation qui se tient en ligne. Nous publions dans ces articles nos coups de cœurs au fur et à mesure des journées. En espérant que cela vous donne envie de découvrir et de prendre des billets ! C’est notre dernier article sur le sujet, qui se penche sur la sélection WTF du festival, mais il reste encore quelques jours pour découvrir les films.

Brave the cold – Apparatus, de Donato Sansone

Un combat ultra bourrin de robots géants à la japonaise, mais où l’extérieur ressemble à des corps organiques. Un dessin crayonné noir et blanc qui donne l’impression de voir un carnet animé. Une chanson métal ultra vénère avec du gros growl qui tâche. Pas de doute, on est bien dans la sélection WTF du festival ! Si les combats à la Dragon Ball sont trop gentillets pour vous, voilà qui devrait satisfaire vos envies de gore, bande de rebelles.

Requin, de Maxime Saillard

Un homme amène son chien dans un combat clandestin. L’esthétique est un mélange de GTA Vice City et Mutafukaz, pour ce délire bourrin gangsta-street pas déplaisant, notamment grâce à son jeu sur les proportions et les lignes de fuite sensiblement abstrait. Le réalisateur a vraisemblablement horreur d’utiliser une règle, et le résultat est plutôt enthousiasmant.

Avant la fin, de Damien Jibert

S’il y a UN seul film à voir dans cette sélection, c’est bien celui-là. C’est l’histoire d’un loser qui est trop éteint pour capter que c’est la fin du monde. Le style imite les vieux jeux vidéos pixélisés dans son graphisme et son cadrage, le ton décalé et flegmatique est poilant, ça ressemble à absolument rien d’autre au monde tout en restant regardable… Sans doute le meilleur film que vous pourriez imaginer sur un type qui ne s’appelle pas Frank. Vous aussi, venez pleurer devant sa reprise de la scène de fin de Blade Runner en tout moche dans une télé pixélisée…

(Gem), de Lola Perez-Guettier

Sans doute le film qui gagne la palme du produit le plus CHELOU de l’année, puisqu’il s’agit de la réalisatrice qui se met en scène animée dans des dessins digitaux abstraits comme dans un jeu vidéo platformer déjanté. Le projet est produit par « la Fondation d’entreprise Ricard », parce qu’évidemment, bien sûr, oui, ok.

De treville-ren azken hitzak, de Jon Boutin

Difficile de comprendre ou d’expliquer ce qu’il y a de si plaisant dans ce giga-court métrage (j’ai vu des Tik Toks plus longs que ça). Un chœur de personnages aux airs de clowns tristes chantent devant le lit de mort du comte de Tréville deux simples phrases, qui sont celles qu’il aurait prononcé avant de mourir. C’est peut-être sa simplicité, sa nature fugace qui nous force à nous arrêter un instant. Dans les sélections en ligne sur le site, la fin d’un court-métrage en déclenche le début d’un autre ; mais là je me suis retrouvé forcé de faire pause, pour y réfléchir un moment. En effet, lorsque les riches et les puissants meurent, ils ne sont rien de plus que nous. On devrait s’arranger pour qu’ils meurent tous avant nous alors.

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