Festival National du film d’animation 2021 : Découvertes #2

Durant ce mois d’avril, nous profitons du Festival National du film d’animation qui se tient en ligne. Nous publions dans ces articles nos coups de cœurs au fur et à mesure des journées. En espérant que cela vous donne envie de découvrir et de prendre des billets !

Homeless Home, d’Alberto Vasquez

Ce n’est pas la première fois que l’on vante ici les talents de Vasquez, et pire encore, ce n’est même pas la première fois que l’on vous recommande ce film puisque l’an dernier il s’agissait d’un de nos coups de cœur à Annecy. Mais c’est que le film le mérite bien : le mélange de l’esthétique d’heroic fantasy avec un discours résolument moderne, populaire et social (ancré dans notre réel) ne ressemble à aucune autre création cinématographique en ce monde. Aucune. Quand on croyait que le dessinateur ne pouvait pas faire plus horriblement déprimant que son long-métrage Psiconautas, voilà qu’il parvient à nous mettre plus bas que les terres situés sous les Enfers avec son animation faîte principalement de nuances de noir et de gris. Indispensable.

Polka Dot Boy, de Sarina Nihei

Cette surprenante production Miyu est à la fois décalée et inquiétante : on y découvre la vie d’un garçon qui a des énormes pois sur la peau. Mais comme ça n’était pas assez, on y rajoute par dessus une histoire de secte religieuse très perturbante. Le dessin est simple et l’animation rudimentaire, mais cela participe à cette atmosphère semi-angoissante, semi-drôle (mais d’un drôle gênant, le rire pour sortir d’une situation maladroite)… Une œuvre difficile à décrire, au final. Il vaut mieux la voir pour la croire.

Un lynx dans la ville, de Nina Bisiarina

Plus qu’un lynx, il faut voir la créature de ce film comme un kaiju : un monstre géant qui s’invite dans une ville qui ne lui est pas adaptée. Mais sa caractérisation est à l’opposée de ce qu’on y voit habituellement : le lynx géant pénètre dans la ville en pleine nuit et découvre les lieux dans un calme et une poésie qu’on a rarement l’habitude de voir… Et même les séquences de rencontre avec les humains restent relativement bon enfant. Très belle création au trait qui rappelle étrangement les Maximonstres de ce cher Max.

Le Fil des rêves de Camille Foirest

Magnifique court métrage étudiant qui utilise une technique de découpage de papiers surprenante pour créer son animation et ses différents plans. On a rarement vu quelque chose de semblable. L’histoire, très simple, est celle d’un petit sanglier qui fait des cauchemars à cause (pense-t-il) d’une araignée. Dans la mise en scène des mains de l’artiste en ombres chinoises, on peut aussi voir ici une œuvre malicieuse qui se joue dans sa propre création.

Le théâtre de la nuit, de Cécile Robineau

Le genre d’idée qui paraît évidente une fois qu’on la découvre : lors du spectacle des planètes au théâtre, Pluton apprend qu’elle est retirée de la liste des planètes et n’aura pas droit à son solo. Mais la pauvre n’est pas non plus à sa place avec les astéroïdes et tout le show finit par capoter. L’animation en stop motion épouse habilement l’univers guindé du théâtre qu’elle moque allègrement. Un joli film à montrer à vos plus jeunes !

Rivages, de Sophie Racine

Vignettes du quotidien d’une île bretonne. Le dessin est absolument magnifique, tout en contraste de noirs très marqués et d’un blanc tacheté qui se meut au rythme du vent qui souffle…. De plus en plus fort. Difficile d’en dire davantage sans gâcher le plaisir de l’expérience : il suffit de le voir pour le croire.

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