Carrefour de l’Animation 2018 : Un beau programme !

Cette année encore, le Forum des Images organise son grand rendez-vous du mois de décembre : le Carrefour de l’Animation. Nous y étions l’an dernier et avons réalisé un dossier complet sur l’événement, nous y serons aussi cette année. Parmi les œuvres que vous pourrez y découvrir (c’est ouvert à tous et à toutes, quel que soit votre âge, opinions politiques ou couleurs de cheveux), en voici quelques-unes qui mériteront tout particulièrement votre attention.

Le Prince d’Egypte, de Brenda Chapman (Jeudi 13 décembre à 14h)

Le petit bijou absolu de Dreamworks a bénéficié d’un relifting total pour son anniversaire ; nous avons eu la chance de le voir à Annecy sur grand écran, vous ne pouvez pas laisser passer cette chance. L’histoire de Moïse racontée avec une animation indémodable (la séquence d’introduction !) et des chansons si mémorables qu’il est impossible de ne pas les chanter en chœur, ça dépasse toute conviction religieuse. C’est tout simplement une histoire incroyable racontée de manière incroyable.

Miraï, ma petite sœur, de Mamoru Hosoda (Jeudi 13 décembre à 18h)

Les avant-premières ont été nombreuses pour le nouveau film d’un des plus grands réalisateurs japonais de sa génération, et l’on n’en bouderait pas une seule. Son nouveau long-métrage, qui raconte comment un petit garçon gère très mal l’arrivée dans la famille de sa petite sœur, concentre toutes les thématiques qui sont chères à Hosoda pour un résultat à la fois enfantin et très adulte. Attention cependant, si les enfants qui chouinent est votre kryptonite, il faudra prendre des boules quiés.

Seder Masochism, de Nina Paley (Jeudi 13 décembre à 21h)

On ne va pas le cacher : ce film est NOTRE chouchou absolu dans ce festival. Comme Le Prince d’Égypte, il raconte l’histoire de Moïse. Comme Le Prince d’Égypte, il y a des chansons. Sauf que ces chansons vont de Chantons sous la Pluie à Louis Armstrong. Que le tout est une déconstruction des religions monothéistes patriarcales et une ode à la divinité féminine telle qu’elle a pu être pensée avant le judaïsme. Et que la réalisatrice se met en scène en chèvre qui parle avec Dieu qui est son père lors d’entretiens sur le sujet de son rapport à la culture juive ? C’est totalement pété, c’est absolument génial, on recommande à trois cent milles pour cent.

Funan, de Denis Do (Vendredi 14 décembre, 14h)

Denis Do s’est inspiré des histoires que lui a racontées sa grand-mère pour raconter la révolution des Khmers rouges au Cambodge. C’est un film qui vient du cœur, très difficile et très cruel, qui montre comment face à l’adversité beaucoup succombent à l’individualisme. Il a été récompensé à Annecy, et l’on comprend bien pourquoi.

Virus Tropical, de Santiago Caicedo (Vendredi 14 décembre, 18h)

Cette adaptation d’une bande dessinée fera beaucoup penser à Persépolis, en partie pour le style et en partie pour la forme : il s’agit d’une chronique de vie qui malgré un rythme plutôt inégal a de quoi intéresser un public qui s’intéresse aux possibilités d’un cinéma d’animation mature et inventif.

Tito et les Oiseaux, de Gustavo Steinberg (Samedi 15 décembre, 14h)

Cette fable politique brésilienne n’a pas assez fait de bruit lorsqu’elle a été diffusée à Annecy en juin dernier ; pourtant grâce à une animation très inventive et une histoire terrifiante pour les enfants (ce sont les meilleures), elle avait tout pour plaire. Le pitch ? La peur transforme les gens en monstre. Tito sait que la solution se trouve du côté des oiseaux… Quand on a vu le film en juin, Bolsonaro n’était pas encore au pouvoir. Le revoir aujourd’hui aura certainement une autre saveur.

Et ces films ne sont qu’une fraction de tout ce que vous pourrez retrouver au Carrefour de l’Animation ! Il y aura aussi des secrets de fabrication de films pas encore sortis, des diffusions de courts métrages, des films en réalité virtuelle (dont le superbe V aysha l’Aveugle, que nous vous recommandons), et bien sûr des projections de classiques japonais comme Le Château de Cagliostro, Les Mille et Nuits ou Cléopatra, sans oublier le fameux cadavre exquis animé de cette édition. Alors, on se retrouve là-bas ?

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