Wolverine, l’homme qui ne se grattait jamais les couilles

Pour toi lecteur (je suis le Franck Dubosc de la critique), et dans un souci toujours plus présent de quête de la vérité absolue, j’ai, au sortir de Wolverine, cherché un tutoriel sur l’internet pour apprendre à sortir mes griffes.

Je n’ai pas les muscles de Hugh Jackman, mais ses griffes, j’en suis persuadé. A l’issue de 25 minutes de lecture attentive, j’ai tendu le poing, crié comme Bruce Willis, et elles sont sorties, d’un coup. Depuis, mon amoureuse est borgne et moi quelque peu amoché (cf le titre de cet article).

Wolverine est immortel, ce qui aide bien quand on est un nid à emmerdes. Non content d’avoir cette fois échappé au boom de Nagasaki, le mec se retrouve à aller au Japon pour une histoire tirée par les cheveux, mais bien amenée par une jolie fille avec des tifs rouges. Tout en swag mais flippé dans l’avion – comme moi (encore) -, il arrive à Tokyo avec ses griffes, mais doit vite faire face à des méchants yakuzas et à une femme vipère qui lèche les gens pour leur filer de l’acné mortel, cauchemar pour les dermatos.

Personne ne songeant au Biactol (j’avoue, ça pue tellement que c’est grillé que t’as de l’acné, la tehon), la p’tite blondinette empoisonneuse pas moche fait sa loi, et l’histoire trop compliquée pour que je vous la raconte, la fait passer pour la grosse méchante (bien que, par définition, il y aura plus méchant qu’elle, c’est un Marvel). En tout cas, le manichéisme est de rigueur, et les gentils combattent sans répit les méchants, les moins gentils se révélant évidemment vite méchants.

Vous l’aurez compris (je suis le Nagui de la critique), tout ce petit monde ne fait pas grand chose de neuf. Wolverine, à coup de phrases chocs tire le film vers le haut, bien aidé par une réalisation efficace, palliant les grosses lacunes scénaristiques : on se fait pas mal chier en terres nipponnes. A trop vouloir pécho et se rappeler de son ex, Wolverine ne sort plus assez les griffes, ce qui, souvent, au mieux déroute, au pire ennuie. Aussi, le ventre mou du film (une bonne demi-heure) offre à voir un passage assez mou du genou, pas déplaisant car en 3D et que la 3D c’est rigolo, mais pas très intéressant non plus.

Cette mini-déception ne serait pas si les promesses d’une grosse scène d’action comme on aime sur un train façon Bébel n’étaient pas balancées comme ça. Le mec te filme une scène plus drôle que jamais sur un RER, voire assez impressionnante, et poursuit ensuite sur une demi-heure d’amourettes en mangeant avec des baguettes. Un peu comme si Bruce Willis faisait de la chorale avec Gérard Jugnot entre deux bastons dans Die Hard.

3h30 que je tape ce putain de texte, avec mes griffes de 30cm. Mon mac est tout niqué et moi je suis crevé. Je cherche un tutoriel pour résorber lesdites griffes. Mon érudite amoureuse borgne dit que ç’avait à voir avec un truc phallique, alors je me suis mis l’intégrale de D&CO avec Valérie Damidot en espérant un mieux. Je suis déjà repassé à 20 cm. Je vous tiens au courant.

Wolverine : le combat de l’immortel, James Mangold, avec Hugh Jackman, Tao Okamoto, Rila Fukushima, Etats-Unis, 2h06.

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1 thought on “Wolverine, l’homme qui ne se grattait jamais les couilles

  1. Pas un sourire, et les sourcils froncés en permanence, puis sur-froncés pour alterner, telle était la stratégie essentielle de M. Muscle Auto Réparant. C’est la seule chose que j’ai comprise à ce scenario bcp trop intelligent pour moi ^^

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