Les coups de coeur Cinématraque, acte II scène 1

Coup de coeur cinematraque

Vous les réclamiez, les revoici. Pendant les trois jours qui arrivent, nous allons vous faire partager les coups de coeur du moment de nos rédacteurs. Aujourd’hui, ce sont Elsa, Eve, Benjamin et François qui s’y collent. Eclectisme, bonjour.

 

FRANCOIS

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Saudade, de Katsuya Tomita. En salles

Tableau sans concession d’un Japon frappé par la crise économique et en proie à des tensions entre communautés (thaïlandaises, brésiliennes, coréennes), Saudade mélange une force réaliste brute et une certaine poésie dans sa façon d’observer les êtres se démener au sein de groupes (culturels, sociaux, politiques) qui semblent brider leur émancipation personnelle. Un film âpre, long et exigeant, mais qui contient de très beaux moments de cinéma, à mi-chemin entre Jia Zhang-Ke et Wang Bing. Un film tourné sur de longues années, autoproduit, et distribué dans seulement 10 salles… A soutenir !

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ELSA

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Damsels in Distress, Whit Stillman. En salles

Violet, bonne âme à la spiritualité un peu fourre-tout, cherche à civiliser l’univers grossier de l’université américaine à coup de savons parfumés et cours de claquettes. Mais ces charmantes lubies ne sont pas le prétexte facile d’un discours prêchi-prêcha sur la différence : dialogues bien écrits et drôles, bienveillance du regard sur des personnages pas toujours très malins, renversement des valeurs (les jeunes filles en robes qui rêvent du prince charmant ne font plus recette chez les étudiants fans de Godard) qui bouleverse les codes, « Damsels in distress » a tout de la véritable comédie d’apprentissage, ou comment trouver un mode d’adaptation au monde quand on est indéniablement autre. Wes Anderson et Todd Solondz peuvent être jaloux.

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EVE

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Barbara, Christian Petzold, en DVD.

Ce film épuré sur l’ambiance étouffante du règne de la terreur silencieuse en RDA produit de l’intensité du fait même de son dépouillement. L’action ne réside que dans l’intrigue qui se joue en chaque personnage, bien plus qu’entre les protagonistes. Ils subissent cette guerre de la méfiance qui fait de tout interlocuteur un ennemi potentiel, et du moindre sentiment un piège implacable. C’est dans un décor en apparence déserté de tout espoir que Barbara (Nina Hoss, actrice fétiche de Christian Petzold, avec qui elle tourne pour la quatrième fois) incarne à la fois l’élégance d’un professionnalisme sans faille, le mystère d’une femme amoureuse, et le courage de l’engagement politique à qui elle a confié son destin.

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BENJAMIN

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Les Apprentis, Pierre Salvadori, en DVD.

Excellente nouvelle que la ressortie en DVD du second film de Pierre Salvadori, dont la précédente édition était épuisée depuis longtemps. Comment a-t-on pu vivre sans se replonger régulièrement dans ce délice nostalgique de comédie générationnelle, juste description de certaines années quatre-vingt dix ? François Cluzet n’était pas encore une superstar, Guillaume Depardieu était encore vivant, et tous deux composaient avec bonheur des personnages finement écrits, agaçants parfois, attachants toujours, comme nos meilleurs potes. On voudrait les prendre dans nos bras pour les soulager de la peine qu’ils dissimulent sous leurs saillies drolatiques. Les Apprentis est décidément un grand petit film.

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